En pédagogie, la tâche la plus complexe consiste à différencier les apprentissages, c'est-à-dire de permettre à ce que chaque élève ait accès, au sein d'une même séquence, à une leçon la plus personnalisée, la plus individualisée possible. L'objectif est donc de prendre en compte les différences inhérentes à chacun.
Chaque élève est, par essence, différent et dispose d'un style cognitif propre. Parmi ceux-ci, on note principalement le type auditif, le type visuel et le type kinesthésique. On comprendra aisément que la pédagogie classique, dite aussi frontale (illustrée par le maître qui parle depuis son estrade à des élèves qui l'écoutent), ne soit pas la plus appropriée pour les deux derniers styles cognitifs.
Le canal de transmission pédagogique le plus approprié, pour les élèves privilégiant la vue et/ou le toucher dans leur manière d'apprendre, serait de favoriser la manipulation et/ou la visualisation, ce qui n'est pas toujours aisé : leçons sur le corps humain ou sur les volumes par exemple. Dans ce sens, le projet baptisé LearnAR, édité par le réseau Specialist Schools and Academies Trust, pourrait bien ouvrir une nouvelle voie révolutionnaire : celle de l'intégration de la réalité augmentée dans les séquences d'apprentissages. Est-ce l'avenir de la pédagogie ? Difficile à dire pour le moment tant le chemin technique, pragmatique et idéologique à parcourir est encore long mais la vidéo ci-dessous n'en met pas moins l'eau à la bouche. Le débat est ouvert ...
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