lundi 6 février 2012

La psychanalyse sans Oedipe

"La psychanalyse est-elle destinée à une mort lente mais inexorable ? Incarne-t-elle une pratique vouée à être supplantée car désormais inapte à recueillir l'esprit du temps et les exigences qui lui sont propres ? Nous savons qu'elle ne vit pas aujourd'hui son meilleur moment et qu'elle parait de plus en plus menacée par la présumée efficience des thérapies comportementales et cognitives. Face à ce panorama désolant, la question est de savoir si une possible solution ne consisterait pas dans la rencontre de la psychanalyse avec le domaine des études de genre et dans un processus d'amendement qui la libèrerait de ses présupposés ontologiques et universels, à commencer par la version classique du complexe d'Oedipe. En d'autres mots, nous pensons que si la psychanalyse à un futur, celui-ci ne peut qu'impliquer la prise en compte de son incontournable revers politique et social, donc de l'historicité tant de son discours que de sa pratique.
Ce qui est aujourd'hui considéré comme l'un des éléments obsolètes de la psychanalyse est sa prétention de fixer une norme universelle et inquestionnable du développement psycho-sexuel, une vérité méta-historique et originaire du fonctionnement psychique. [...]"

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