Anna Freud et Mélanie Klein sont souvent citées (à tort) comme
étant les premières à avoir effectué des psychanalyses sur des enfants. Même
s'il est vrai que ce sont les grandes initiatrices de la théorisation de la
psychanalyse d'enfants, il n'en demeure pas moins vrai que ce ne sont pas à
elles que l'on doit les premières tentatives d'appliquer les théories du père
de la psychanalyse sur des cas d'enfants (cas du petit Hans -
"traité" par Freud - mis à part).
Dans ce sens, la
première à s'être intéressée à la psychanalyse d'enfants est Hermine Von Hug-Hellmuth (1871 - 1924). La technique employée
par cette institutrice n'a pas fait date car jugée trop directive. Toutefois,
il est important de rappeler que c'est elle qui a ouvert la voie sur le fait de
mâtiner la psychanalyse de pédagogie et de jeu lorsqu'on appliquait cette
pratique thérapeutique pour des enfants. De plus, l'intérêt de la pratique de
Von Hug-Hellmuth était de se rendre chez ses petits patients. L'instauration
d'un cadre rigide pour la psychanalyse n'a cependant pas permis de conserver
cette manière de procéder.
A tort, puisque
l'enfant, chez lui, s'est battit un univers. Comment réaliser une introspection
efficiente de l'inconscient de l'enfant, si l'accès à son univers nous est
seulement partiel ? Par exemple, la psychanalyse d'enfant utilise le jeu comme
médiateur entre le patient et l'analyste. En cabinet, le jeu est bien souvent
celui de l'analyste qui est certes "pensé" dans ce but mais qui est
trop "collé" à une réalité théorique pour être en phase avec la
réalité de l’enfant. Afin d'avoir accès à toutes les représentations de la
psyché de l'enfant, il est donc nécessaire de le consulter dans "son
espace personnel" avec les jouets qui sont les siens et qui sont empreints
de son univers à lui.
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